Ce vendredi 27 août 2021 s’est réuni une nouvelle fois, le groupe de travail de la lutte contre l’érosion des sols et la limitation des arrivées terrigènes dans le lagon de Saint-Leu.
Plusieurs acteurs suivent le dossier, entre autres: la Ville de Saint-Leu, le TCO, le Département, les services de l’État.
Le passage de Fakir et de Berguita à proximité de La Réunion en 2018, a engendré des pluies diluviennes qui ont laissé dans la mémoire collective, de bien tristes souvenirs, notamment à Saint-Leu, celui d’un lagon transformé en torrents boueux en lieu et place du paysage de carte postal auquel chaque Réunionnais demeure attaché.
De même, des habitations ont subi des dégâts importants, le pire étant souvent évité de justesse. Les champs de la ville n’ont pas été épargnés, se retrouvant par endroit éventré sur plusieurs mètres.
C’est partant de ces constats et de la recrudescence des épisodes pluvieux générateurs de déversements importants d’éléments terrigènes notamment dans le lagon, qu’un travail d’analyse est mené depuis plusieurs années.
Deux études ont été engagées en 2019 afin de mieux comprendre les phénomènes et proposer des mesures de remédiation. La première, un diagnostic sur l’érosion a été conduit par le BRGM sous maîtrise d’ouvrage TCO et Etat. La deuxième, un diagnostic agricole a été conduite sous la maîtrise d’ouvrage du Département de La Réunion.
Il a s’agit ce vendredi matin de présenter le résultat de ces diagnostics et les propositions d’actions.
Dans la phase diagnostic, il a s’agit d’identifier les modes d’occupation des sols et leurs contributions aux apports des boues sur le littoral.
Parmi les solutions évoquées : de la végétalisation, l’implantation de haies à la limite des parcelles, l’optimisation du réseau de collecte et d’évacuation des eaux pluviales.
Bien que plutôt préservée des phénomènes climatiques extrêmes ces dernières années, le sujet demeure d’une importance capitale pour La Réunion et un véritable enjeu pour Saint-Leu.
Début août, le GIEC tirait une nouvelle fois la sonnette d’alarme suite à la publication de son rapport sur le réchauffement climatique. Il alertait sur une dégradation « pire et plus vite qu’on le craignait », prévenait de nouveaux désastres « sans précédent ».
Comment, sur un territoire comme La Réunion, au relief accidenté, qui absorbe des quantités aléatoires d’eaux pluviales, limiter les risques de catastrophes naturelles ? Comment ne pas renforcer l’effet « toboggan aquatique » et préserver nos terres et notre littoral ?
Ces différents travaux de réflexion pour la mise en place de solutions concrètes sont ainsi bienvenus.
La préservation de l’environnement demeure un axe fort du projet de mandature de l’équipe municipale, avec une logique d’aménagement pensé comme suit : une préservation des villages des hauts, l’adaptation aux nouveaux besoins engendrés par l’attractivité des mi-pentes et avec elle, la croissance démographique et la préservation de notre littoral en y limitant notamment la pression urbaine.